- EAN13
- 9782707194862
- Éditeur
- La Découverte
- Date de publication
- 16/03/2017
- Collection
- Sciences humaines
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La société écologique et ses ennemis
Pour une histoire alternative de l'émancipation
Serge Audier
La Découverte
Sciences humaines
Si les " ennemis " de la " société écologique " se trouvent assurément du côté
des forces du capitalisme et du néolibéralisme, il ne faut pas oublier que la
défense de l'environnement a par la suite été marginalisée, voire combattue
par les courants dominants de la gauche, qui ont souvent vu dans les " amis de
la nature " des réactionnaires romantiques et des adversaires du progrès
social. Un livre essentiel pour comprendre et dénouer les blocages
intellectuels qui caractérisent notre époque.
Alors que monte la prise de conscience du péril environnemental, les obstacles
à une véritable mutation écologique des sociétés contemporaines restent
massifs et les modèles alternatifs peinent à s'imposer. Les traditions
intellectuelles de la gauche semblent souvent impuissantes à apporter des
réponses. Pire, n'ont-elles pas contribué, par leur culte des " forces
productives ", à l'impasse actuelle ?
La généalogie intellectuelle proposée par Serge Audier revient sur des
évidences trompeuses, notamment celle qui voudrait que les mouvements
émancipateurs n'aient abordé que très tardivement les enjeux écologiques. On
redécouvre certes peu à peu des voix minoritaires qui, de Henry D. Thoreau à
William Morris, avaient manifesté très tôt un souci inédit de la nature. Mais
en les érigeant en héros solitaires, on contribue à occulter une nébuleuse
beaucoup plus large et méconnue qui, entre socialisme et anarchisme, a
esquissé les traits d'une " société écologique ". L'objectif de ce livre est
d'exhumer et de reconstituer une pensée sociale de la nature et de
l'émancipation, construite aux marges du " grand récit " socialiste et
républicain.
De fait, cette tendance dissidente a été ignorée, marginalisée, voire
combattue par les courants hégémoniques, qui ont souvent vu dans l'écologie un
conservatisme traditionaliste ou un romantisme réactionnaire... Si les "
ennemis " de la " société écologique " se trouvent bien entendu du côté des
forces du capitalisme, il serait faux et dangereux d'oublier qu'ils font aussi
partie de l'histoire même de la gauche et du socialisme dans ses orientations
majoritaires, encore prégnantes.
des forces du capitalisme et du néolibéralisme, il ne faut pas oublier que la
défense de l'environnement a par la suite été marginalisée, voire combattue
par les courants dominants de la gauche, qui ont souvent vu dans les " amis de
la nature " des réactionnaires romantiques et des adversaires du progrès
social. Un livre essentiel pour comprendre et dénouer les blocages
intellectuels qui caractérisent notre époque.
Alors que monte la prise de conscience du péril environnemental, les obstacles
à une véritable mutation écologique des sociétés contemporaines restent
massifs et les modèles alternatifs peinent à s'imposer. Les traditions
intellectuelles de la gauche semblent souvent impuissantes à apporter des
réponses. Pire, n'ont-elles pas contribué, par leur culte des " forces
productives ", à l'impasse actuelle ?
La généalogie intellectuelle proposée par Serge Audier revient sur des
évidences trompeuses, notamment celle qui voudrait que les mouvements
émancipateurs n'aient abordé que très tardivement les enjeux écologiques. On
redécouvre certes peu à peu des voix minoritaires qui, de Henry D. Thoreau à
William Morris, avaient manifesté très tôt un souci inédit de la nature. Mais
en les érigeant en héros solitaires, on contribue à occulter une nébuleuse
beaucoup plus large et méconnue qui, entre socialisme et anarchisme, a
esquissé les traits d'une " société écologique ". L'objectif de ce livre est
d'exhumer et de reconstituer une pensée sociale de la nature et de
l'émancipation, construite aux marges du " grand récit " socialiste et
républicain.
De fait, cette tendance dissidente a été ignorée, marginalisée, voire
combattue par les courants hégémoniques, qui ont souvent vu dans l'écologie un
conservatisme traditionaliste ou un romantisme réactionnaire... Si les "
ennemis " de la " société écologique " se trouvent bien entendu du côté des
forces du capitalisme, il serait faux et dangereux d'oublier qu'ils font aussi
partie de l'histoire même de la gauche et du socialisme dans ses orientations
majoritaires, encore prégnantes.
S'identifier pour envoyer des commentaires.