Young-sé Lee

Cette toute première monographie consacrée à Young-Sé-Lee retrace son parcours pictural depuis le milieu des années 1980 jusqu'à aujourd'hui Young-Sé Lee quitte la Corée dès son plus jeune âge pour venir vivre en France avec sa famille. Il s’initie d’abord à la peinture dans l’atelier de son père Ungno Lee, avant de fréquenter l’atelier de la Grande Chaumière, puis l’École des Beaux-Arts de Paris. Son oeuvre, résolument moderne, s’inscrit cependant dans le sillage de la tradition asiatique, tant sur le plan thématique, que technique. La nature qu’il aborde de manière libre et informelle, est sa principale source d’inspiration. L’eau, la roche, la terre ou l’écorce sont révélées par les effets de matières du papier Hanji (papier de mûrier), qu’il colore d’encres naturelles d’origine coréenne. Selon une technique d’estampage qu’il a mise au point, Young- Sé Lee appose des bandes de papier imbibées d’encre et d’eau sur d’épaisses planches en bois qu’il a préalablement entaillé de motifs abstraits. Le papier ainsi plaqué sur la planche en adopte les veinures, les tracés et les formes, laissant apparaître le geste du sculpteur et la texture primitive du bois grossièrement taillé. La combinaison de cet aspect brut de la matière et de la noblesse du papier sur lequel est laissée son empreinte, mêlée à la fluidité de l’encre, confère à ses oeuvres une harmonie oscillant entre force et légèreté. Touchant à l’immatériel, elles invitent le spectateur à poser sur elles un regard méditatif.