- EAN13
- 9782213025063
- ISBN
- 978-2-213-02506-3
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 07/11/1991
- Collection
- Littérature Française
- Nombre de pages
- 440
- Dimensions
- 24 x 16 cm
- Poids
- 560 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 844.912
- Fiches UNIMARC
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" J'ai rédigé la critique dramatique à L'Eclair, à La Revue de Paris, au Matin, au Journal, au Petit Parisien. Pour y avoir mis de la conscience personnelle, de l'amusement et même de l'intérêt, j'ai souvent cru que j'avais un tempérament de critique _ de critique indulgent s'entend.
" Le devoir d'affirmer une opinion gâte nombre de nos joies. Chaque fois qu'il quitte une première représentation, le critique théâtral emporte avec lui de quoi assombrir le plaisir d'avoir été un auditeur sensible, épanoui et irresponsable. Du moins Paris lui conserve le respect du bon comédien, l'admiration que méritent ensemble quelques auteurs dramatiques et les élans de génie d'un metteur en scène.
" Une petite jumelle de théâtre, lucide au point d'être un peu cruelle, m'éclairait la physionomie des acteurs, la beauté des actrices, suppléait à mes mauvais yeux. J'en tirais bien de l'agrément, de la commodité et même de la malice. Un jour que je l'avais posée, un court instant, sur la tablette d'un vestiaire, une main coupable _ qu'elle fut donc adroite! _ se saisit de ma lorgnette et l'emporta.
" L'un des contes d'Hoffmann _ Coppélia _ met, aux mains d'un jeune homme épris, un lorgnon magique qui rapproche, anime les traits de l'objet aimé. Sans ma jumelle noire, ai-je craint, depuis, de manquer de clairvoyance? Plutôt de malice... "
COLETTE
" Le devoir d'affirmer une opinion gâte nombre de nos joies. Chaque fois qu'il quitte une première représentation, le critique théâtral emporte avec lui de quoi assombrir le plaisir d'avoir été un auditeur sensible, épanoui et irresponsable. Du moins Paris lui conserve le respect du bon comédien, l'admiration que méritent ensemble quelques auteurs dramatiques et les élans de génie d'un metteur en scène.
" Une petite jumelle de théâtre, lucide au point d'être un peu cruelle, m'éclairait la physionomie des acteurs, la beauté des actrices, suppléait à mes mauvais yeux. J'en tirais bien de l'agrément, de la commodité et même de la malice. Un jour que je l'avais posée, un court instant, sur la tablette d'un vestiaire, une main coupable _ qu'elle fut donc adroite! _ se saisit de ma lorgnette et l'emporta.
" L'un des contes d'Hoffmann _ Coppélia _ met, aux mains d'un jeune homme épris, un lorgnon magique qui rapproche, anime les traits de l'objet aimé. Sans ma jumelle noire, ai-je craint, depuis, de manquer de clairvoyance? Plutôt de malice... "
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